BOUGER, APPRENDRE, GRANDIR: L’IMPACT DES RÉFLEXES ARCHAÏQUES
Réflexes, réflexes archaïques, réflexes posturaux, réflexes de vie,… Mais c’est quoi un réflexe?
QUELS SONT LES TYPES DE RÉFLEXES ?
Notre corps se construit grâce à des mouvements automatiques que nous faisons dès le tout début de la vie. Ces mouvements, appelés réflexes, ne sont pas volontaires, mais ils sont essentiels pour grandir, apprendre, et se sentir bien dans son corps.
Les réflexes archaïques (ou primaires)
Ce sont les tout premiers réflexes que nous développons, souvent avant même la naissance. Ils permettent au bébé de survivre et de commencer à se développer : par exemple téter, se protéger, ou s’agripper.
Ils sont censés disparaître naturellement quand l’enfant grandit, une fois qu’ils ont rempli leur rôle.
❗ Mais s’ils restent « actifs », ils peuvent créer des blocages dans le corps ou dans les apprentissages.
Les réflexes de transition
Les réflexes de transition n’apparaissent pas à la naissance, mais un peu plus tard, lorsque l’enfant commence à développer plus de mouvements volontaires. Ils font le pont entre les réflexes primitifs et les réflexes posturaux.
Ils accompagnent l’enfant dans les grandes étapes motrices : ramper, marcher à quatre pattes, se redresser, marcher debout…
Ces réflexes permettent au cerveau et au corps de mieux communiquer ensemble.
✅ Lorsqu’ils sont bien intégrés, ils préparent le terrain à un bon équilibre, une bonne coordination, et une posture stable.
Les réflexes posturaux
Ce sont des réflexes qui restent actifs toute la vie. On les appelle aussi réflexes « matures ».
Ils nous aident à tenir debout, marcher droit, nous adapter aux mouvements, rester stables même quand on bouge. Ils sont comme un pilote automatique pour notre posture et notre équilibre.
Mais pour bien fonctionner, ils ont besoin que les réflexes précédents aient bien été « intégrés ».
LE CYCLE D’UN RÉFLEXE
1. ✨ L’émergence
C’est le moment où le réflexe apparaît pour la première fois, souvent pendant la grossesse (in utero) ou à la naissance. Il s’active automatiquement, sans que l’on ait besoin d’y penser. Il répond à un besoin vital ou de développement.
2. 🌱 Le développement
Pendant cette phase, le réflexe est pleinement actif. Il s’exprime à travers des mouvements spécifiques que l’enfant fait naturellement. C’est grâce à ces répétitions que le cerveau apprend, organise et crée de nouvelles connexions.
3. 🌿 L’intégration
Quand le réflexe a bien joué son rôle, il s’intègre dans le système nerveux. Cela signifie qu’il n’interfère plus avec les mouvements du quotidien. Il devient une base stable pour les apprentissages, les émotions et la posture.
Si ce cycle est perturbé (par exemple à cause d’un stress, d’un accouchement compliqué, d’un traumatisme ou d’un manque de mouvements), le réflexe peut rester actif de manière involontaire. Cela peut créer des blocages, des inconforts ou des difficultés, même plusieurs années plus tard.


CONSÉQUENCE POSSIBLE D’UN RÉFLEXES NON INTÉGRÉ
Un ou plusieurs réflexes non intégrés peuvent se manifester de différentes manières, parfois subtiles :
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Troubles de l’attention, de la concentration
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Hypersensibilité (au bruit, au toucher, aux émotions)
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Difficultés de coordination ou de posture
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Énurésie, troubles du sommeil, fatigue chronique
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Difficultés scolaires ou motrices
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Stress ou anxiété persistants
Chaque personne est unique, mais il est fréquent de constater que certains « blocages » comportementaux, émotionnels ou physiques prennent racine dans un ou plusieurs réflexes encore actifs.
COMMENT LES INTÉGRER ?
L’intégration des réflexes se fait par des mouvements rythmiques, simples et doux, inspirés des mouvements naturels de l’enfance. Ces mouvements vont stimuler le système nerveux et l’aider à finaliser des connexions inachevées.
Cette approche est progressive, non intrusive et accessible à tous les âges. Elle demande un engagement régulier, mais offre des résultats profonds et durables.

Pourquoi certains réflexes ne s’intègrent-ils pas ?
Normalement, les réflexes archaïques s’activent, se développent, puis s’intègrent naturellement au fil des premiers mois ou années de vie.
Mais parfois, ce cycle naturel est perturbé. Il peut y avoir plusieurs raisons à cela, souvent sans qu’on en ait eu conscience à l’époque.
Voici quelques facteurs possibles :
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🤰 Pendant la grossesse : stress maternel, manque de mouvement du bébé, exposition à des substances toxiques…
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🤱 À la naissance : accouchement très rapide ou très long, césarienne, utilisation de forceps, naissance prématurée…
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👶 Dans la petite enfance : manque de temps passé au sol (sur le ventre), peu d’exploration libre, portage excessif sans stimulation motrice…
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💥 Chocs émotionnels ou physiques : un stress important ou un traumatisme peut bloquer ou réactiver certains réflexes.
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🧠 Neurodiversité ou troubles du développement : parfois, le système nerveux a simplement un autre rythme ou besoin.
📝 Cette liste n’est pas exhaustive. Chaque personne a son propre parcours, et plusieurs facteurs peuvent s’entremêler.
Un réflexe non intégré n’est pas une erreur, ni une faute des parents. C’est simplement un signal que le corps ou le cerveau n’a pas terminé une étape importante de développement.
🎯 La bonne nouvelle ? À tout âge, il est possible de soutenir cette intégration avec des mouvements adaptés, simples et progressifs.